Depuis le début du siècle, après la disparition des derniers orpailleurs de France, la recherche de l’or subsista davantage dans la mémoire des anciens que le long des rivières.
Les premiers orpailleurs exercèrent vraisemblablement leur activité plusieurs siècles avant notre ère comme en témoignent certains récits d’auteurs grecs et latins.
Il est certain que cette activité est à l’origine de la quasi-totalité de la production aurifère issue de notre sol entre le moyen-âge et la fin du siècle dernier.
L’activité des orpailleurs pour trouver de l’or fut très importante sur les bords du Rhin, le long des rivières de l’Hérault, des Cévennes et des Pyrénées avec une concentration importante le long du Salat et de l’Ariège. Selon Ch. L. Frossard, c’est à partir de l’année 1500 que l’orpaillage dans les Pyrénées commencera à régresser. En 1750, la production de paillettes d’or en provenance des rivières de Pyrénéennes a été de 48Kg, toutefois le chiffre réel doit être supérieur car la monnaie de Toulouse achetait cet or au plus bas prix ce qui favorisait la contrebande vers d’autres pays ou d’autres régions où le métal était mieux payé.
La révolution mit un sérieux coup de frein à cette activité sur l’ensemble du territoire et si l’orpaillage persista dans ces régions, il fut souvent pratiqué par intermittence, après les crues par les paysans riverains de ces cours d’eau.
Selon Tabarran, le dernier orpailleur de l’Ariège mourut en 1895 tandis que quelques-uns exercèrent leur activité sur les bords de la Cèze ou de la Ganière jusqu’en 1910.
Les découvertes minières faites au début du vingtième siècle incitèrent quelques investisseurs à tenter leur chance dans l’exploitation industrielle des alluvions en particulier dans le Languedoc. En 1900, une société fit une tentative d’exploitation des placers aurifères du Gardon à Ste-Anastasie entre Alès et Nîmes. Cette affaire fut malencontreusement stoppée par une crue de la rivière qui emporta la drague et les espoirs dorés des actionnaires.
Des essais furent également tentés par des chercheurs d’or sur l’Hérault dans la région de St-Bauzille-de-Putois entre 1910 et 1930 mais le volume des sables à teneur intéressante était trop réduit et l’affaire n’eut aucune suite industrielle.